LaPromesse d'une vie (2014) 7,0. En 1919, 4 ans après la terrible bataille des Dardanelles, un paysan australien, Joshua Connor, rejoint la Turquie par bateau, résolu à retrouver ses trois fils, ayant combattu aux côtés des Anglais, et à les ramener sur leur terre natale, selon le souhait de sa défunte femme Eliza. Première Guerre Il y a 100 ans cette année, le monde a subit une escalade de violence sans précédent. Comme nous n’avons plus les poilus pour nous témoigner et raconter l’enfer de cette guerre 14/18, il nous reste le cinéma. Comme le devoir de mémoire ne s’impose pas seulement le 11 novembre, j’ai décidé de vous faire découvrir 3 films sur la première guerre mondiale. Il s’agit de trois classiques reconnus pour leurs qualités artistique. Les sentiers de la gloire En 1916, la guerre s’est enlisée dans les tranchées. le général Broulard commandant de la décision, fait miroiter un avancement et incite le général de brigade Mireau à lacer un de ses régiments à l’assaut d’une très solide position allemande, et ce sans renforts ni préparatifs. Le régiment, emmené par le colonel Dax, est repoussé par feu et ennemi avec de lourdes pertes. Réalisateur Stanley KUBRICK, 1957 Les croix de bois Les croix de bois raconte le quotidien des soldats de l’armée française pendant la première guerre mondiale. Le narrateur et auteur s’inspirant desa propre expérience témoigne des différents épisodes de son parcours. Il s’agit alors des quelques jours passés à l’arrière, de la fille rencontrée, les missions périlleuses, les conditions dans les tranchées, la mort ou le retour des camarades. Ce film était souvent diffusé à la télé les soirs de 11 septembre, il y a encore quelques années de cela. je n’ai pas trouvé de liens rediffusant le film complet. Si vous lavez, ça m’intéresse, je le mettrai à jour dans l’article Réalisateur Raymond BERNARD, 1932 La grande illusion Ce film de Jean Renoir sur la guerre est considéré comme un chef d’œuvre mondial. Pendant la première guerre mondiale, l’avion du lieutenant Maréchal et du capitaine Boëldieust abattu par le commandant von Rauffentein Les deux officiers sont envoyés dans un camp en Allemagne. Là, ils retrouvent de nombreux prisonniers français, britanniques et russes, de tous grades et issus de différents milieux sociaux. Ensemble, les prisonniers organisent différentes activités et partagent leurs maigres ressources et vivent au rythme des nouvelles de l’armée française… Réalisateur Jean RENOIR, 1937 Documentairesur la 1ère guerre mondiale (1914 - 1918), appelé aussi la grande guerre. Ce film résume les origines et le déroulement de la guerre 14 18. Ce documentaire peut être un bon complément de cours d'Histoire. Il comporte des archives certaines images en couleur Le cinéma et la littérature ont contribué à transmettre des images qui nous permettent de ne pas oublier la violence de la guerre. Retrouvez notre sélection de films et de livres. Les films sur la Première Guerre mondiale Les Croix de bois 1931 Adapté du roman de Roland Dorgelès, ce film réalisé par Raymond Bernard avec Raymond Aimos, Antonin Artaud et Paul Azaïs montre les assauts des troupes françaises d une manière particulièrement réaliste. L’impact de ce film a été très important en France et à l’étranger. La Grande Illusion 1937 Grand classique de l’histoire du cinéma, ce film de Jean Renoir avec Jean Gabin, Dita Parlo et Pierre Fresnay raconte l’histoire d’officiers français se retrouvant prisonniers dans un camp allemand. Les personnages, inspirés des propres souvenirs de Jean Renoir –lui même ancien combattant– appartiennent à différentes classes sociales un instituteur, un serrurier, des militaires de carrière… qui se retrouvent tous dans la même condition de prisonniers. Ce contenu est hébergé par En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisationet les potentiels cookies déposés par ce site. Afficher directement tous les contenus externes et accepter les cookies pour Les Sentiers de la gloire 1957 est un film de Stanley Kubrick avec Kirk Douglas. En 1916, durant la Première Guerre mondiale, le général français Broulard ordonne au général Mireau de lancer une offensive suicidaire contre une position allemande imprenable, surnommée la fourmilière. Au moment de l'attaque, les soldats tombent par dizaines et leurs compagnons, épuisés, refusent d'avancer. Ce contenu est hébergé par En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisationet les potentiels cookies déposés par ce site. Afficher directement tous les contenus externes et accepter les cookies pour Johnny s'en va-t-en guerre 1971 Réalisé par Dalton Trumbo d'après son roman publié en 1939. Joe Bonham, un jeune enthousiaste, est gravement blessé lors de la Première Guerre mondiale où il y perd les cinq sens. Son corps amputé et mutilé est utilisé par une armée de scientifiques sans scrupules. Sa vie devenant une longue agonie, Johnny n'a plus que le rêve et les souvenirs comme seul refuge. Ce contenu est hébergé par En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisationet les potentiels cookies déposés par ce site. Afficher directement tous les contenus externes et accepter les cookies pour La Vie et rien d’autre 1989 Ce film de Bertrand Tavernier avec Philippe Noiret, Sabine Azéma et Pascal Vignal parle du recensement des soldats morts dont les corps ont disparu. La question du deuil et de l’oubli des morts est le thème principal de ce film. Ce contenu est hébergé par En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisationet les potentiels cookies déposés par ce site. Afficher directement tous les contenus externes et accepter les cookies pour Capitaine Conan 1996 Dans le film Capitaine Conan, avec Philippe Torreton, Samuel Le Bihan et Bernard le Coq, Bertrand Tavernier montre l’extrême violence des conflits. Capitaine Conan a surtout permis de porter sur le devant de la scène l’importance des vies broyées, des traumatismes physiques et/ou psychiques subis par les combattants. Ce contenu est hébergé par En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisationet les potentiels cookies déposés par ce site. Afficher directement tous les contenus externes et accepter les cookies pour La Chambre des officiers 2001 Le film de François Dupeyron avec Sabine Azéma, André Dussolier et Isabelle Renauld est adapté du roman de Marc Dugain. Il raconte l’histoire d’un jeune officié touché par un obus dès les premiers jours de la guerre. En regardant ce film, on ressent les émotions et la douleur du héros car les blessures de guerre vont au-delà de la douleur physique. Ce contenu est hébergé par En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisationet les potentiels cookies déposés par ce site. Afficher directement tous les contenus externes et accepter les cookies pour Un long dimanche de fiançailles 2004 Ce film franco-américain, réalisé par Jean-Pierre Jeunet avec les acteurs Audrey Tautou, Gaspard Ulliel et Dominique Pinon, est l’adaptation cinématographique du roman de Sébastien Japrisot. Sorti en 2005, il raconte l’histoire de cinq soldats français accusés de s’être auto-mutilés pour échapper à leur devoir pendant la Première Guerre mondiale. Ils auraient alors tous été tués. La jeune Mathilde, jouée par Audrey Tautou, ne croit pas à la mort de son fiancé et va mener une enquête persuadée qu’il est toujours vivant. Ce contenu est hébergé par En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisationet les potentiels cookies déposés par ce site. Afficher directement tous les contenus externes et accepter les cookies pour Au revoir là-haut 2017 Ce très beau film poétique d'Albert Dupontel, avec Nahuel Perez Biscayart, Albert Dupontel et Laurent Lafitte, a reçu 6 prix et 9 nominations dans les festivals. Adapté du roman de Pierre Lemaitre Prix Goncourt en 2013, ce film raconte l'histoire de deux rescapés des tranchées, en novembre 1919, l'un dessinateur de génie, l'autre modeste comptable qui décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l'entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire. Ce contenu est hébergé par En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisationet les potentiels cookies déposés par ce site. Afficher directement tous les contenus externes et accepter les cookies pour Documentaire Apocalypse, la Première Guerre mondiale est une série de cinq filmsFurie, Peur, Enfer, Rage et Délivrance retraçant chronologiquement l'histoire de la Première Guerre mondiale, de ses origines à la fin de la guerre. Elle regroupe des documents d'époque connus ou inédits et relate les grands événements de la guerre, à partir d'images d'archives restaurées et colorisées. Réalisées par Isabelle Clarke et Daniel Costelle, et narrée par Mathieu Kassovitz. Ce contenu est hébergé par En l'affichant, vous acceptez ses conditions d'utilisationet les potentiels cookies déposés par ce site. Afficher directement tous les contenus externes et accepter les cookies pour Pour aller plus loin Pour mieux comprendre les films et le cinéma autour de la Première Guerre mondiale, le livre La Grande Guerre au cinéma. De la gloire à la mémoire » de Laurent Véray Ramsay, collection Cinéma », 2008 présente un panorama complet de la Grande Guerre au cinéma avec l’évolution de sa représentation dans les films à travers les années. Bibliographie autour de la Première Guerre mondiale Cette sélection de livres évoquant la Première Guerre mondiale est loin d'être exhaustive et les livres mentionnés ci-dessous traitent prioritairement de Paris pendant la guerre. Vivre à Paris pendant la Grande Guerre Ce livre raconte la vie quotidienne à Paris pendant la Grande Guerre et l’organisation sociale et économique de la capitale. L'auteur décrit le quotidien des Parisiens, mais remet aussi en perspective les grands événements qui rythment le déroulement de la guerre, en soulignant leur impact psychologique et matériel sur le pays tout entier. Du sang sur les bleuets nouvelles sur la guerre 14-18 de Jean Marie Borghino Editions Volume, 2014 Ce livre est un recueil de 17 nouvelles consacrées à la Première Guerre mondiale et surtout aux poilus. Une plongée fascinante, documentée et profonde au cœur de la vie quotidienne des poilus pendant la guerre 14-18. Nous suivons les héros de ces nouvelles de la mobilisation générale à l'armistice du 11 novembre 1918. Ce sont des textes très poignants qui nous font vivre le quotidien de ces soldats dont un grand nombre d'entre eux ne sont jamais revenus chez eux. ET sur son blog, Jean-Marie Borghino explique avec précision la vie de Paris pendant la Première Guerre mondiale. Paris en guerre 1914-1918 de Philipe Mellot Edition Omnibus, 2014 Cet ouvrage d’un passionné de la Grande Guerre raconte la vie des Parisiens dans leur quotidien pendant toute la Première Guerre mondiale. Paris en guerre 1914-1918 » est le premier livre à évoquer dans le détail cette période difficile. Malgré les mauvaises nouvelles qui les accablent jour après jour, les Parisiens vont traverser l'orage avec un moral, un courage et un humour inépuisables. 1600 documents d’époque illustrent des témoignages d’une grande richesse photographies, affiches publicitaires et d'information en couleur, dessins satiriques et caricatures. Paris dans la Grande Guerre Ce livre raconte comment Paris joue le rôle d’une plaque tournante » militaire. Les photos de Paris en guerre évoquent également le front avec les blessés et les permissionnaires. Les images illustrent la complexité sociale et politique de la réalité parisienne tout au long du conflit. Paroles de poilus - Lettres et carnets du front 1914-1918 de Jean- Pierre Guénot et Yves Laplume 2013 Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans et se prénommaient Gaston, Louis, René. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, bourgeois ou ouvriers. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers… Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Huit mille personnes ont répondu à l'appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu'ici éparpillées, de ces poilus. Cet ouvrage en présente une centaine. Des mots écrits dans la boue et qui n'ont pas vieilli d'un jour. Des mots déchirants, qui devraient inciter les générations futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance comme au devoir d'humanité. La Grande Guerre expliquée à mon petit-fils Pour expliquer à un enfant de huit ans ce terrible massacre, un historien reconnu répond aux questions de son petit-fils qu'est-ce que la mobilisation ? Qu'est-ce qu'une tranchée ? Comment vivaient – et mouraient – les poilus ? Comment fonctionnaient les usines pendant la guerre ? Qu'est-ce qu'ont fait les femmes ? Pourquoi les États-Unis sont-ils entrés dans la guerre en 1917 ?… Et enfin comment est-on parvenu à la paix ? Les Croix de bois de Raymond Dorgelès 1919 Publié en 1919, on ne peut pas oublier de citer ce roman de Raymond Dorgelès, inspiré de sa propre expérience vécue pendant la guerre. Le livre raconte le quotidien des soldats de l’armée française pendant la Première Guerre mondiale. Le réalisme de ce livre est un témoignage extraordinaire sur la vie dans les tranchées au quotidien. Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre Editions Albin Michel- 2013 Ce livre, qui a reçu le prix Goncourt et a inspiré le film d'Albert Dupontel en 2017, évoque les gueules cassées, l'arnaque aux monuments aux morts, le carnage stupide de la Première Guerre mondiale, la puissance des banques, l'hypocrisie et la bassesse de la société française de l'époque. Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l'abomination érigée en vertu. Waltenberg de Hédi Kaddour Gallimard, 2005 Waltenberg a reçu le prix Goncourt du premier roman et a été traduit en anglais et en allemand. Par le biais de personnages passionnés, Hédi Kaddour évoque plusieurs thèmes et notamment les années de la Grande Guerre. Tout au long du XXe siècle, un homme rêve de retrouver une femme qu'il a aimée. Un maître espion cherche à recruter une taupe. Leurs chemins se croisent. Génération Champ d’honneur de Laurent Guillemot 2013 Le dimanche 2 août 1914, l’affiche de la mobilisation générale est placardée sur toutes les portes des mairies de France. Dans ce récit, on découvre le destin de ceux qui n’ont jamais pu raconter leur histoire. Des hommes dans lesquels on pourrait se reconnaître. Ils ne sont plus aujourd’hui qu’un nom parmi d’autres, dans la liste gravée sur nos monuments aux morts. La vraie histoire des femmes de 14-18 de Franck et Michèle Jouve 2013 Sorti à l’occasion du centenaire de la guerre, ce livre évoque les femmes de l'arrière-front sur le devant de la scène. Pendant ces quatre années cruciales, les femmes ont acquis suffisamment d'assurance pour vouloir continuer à être actrices de leur vie, de la société et du monde. Les bandes dessinées sur le thème de la Première Guerre mondiale C’était la guerre des tranchées Récompensé par deux prestigieux "Eisner Awards" et de nombreux autres prix, cet album de Jacques Tardi évoque la vie des Poilus dans les tranchées. L’auteur français a consacré une large partie de sa carrière à traiter de ce sujet en bande dessinée, ayant été marqué alors qu’il était enfant par une anecdote terrible survenue à son grand père. Alors qu’il était soldat, celui-ci avait plongé au sol pour se protéger d’échange de tirs et avait ouvert les yeux en découvrant ses deux mains dans le ventre d’un mort. Une scène figurant en ouverture de l’album où sont compilés une suite de récits marquants. La Grande Guerre, le premier jour de la bataille de la Somme de Joe Sacco Futuropolis, 2014 Cette œuvre monumentale, très bien documentée est surprenante tant par sa forme originale que le fond et le graphisme de Joe Sacco. La Grande Guerre, le premier jour de la bataille de la Somme est un livre-objet proposant une fresque muette de 7 mètres de long à déplier. Il raconte heure par heure le déroulement tragique de la bataille de la Somme figurant parmi les plus meurtrières de l’histoire. Notre mère la guerre de Maël et Kris Futuropolis, 2009 Janvier 1915, au cœur de la Champagne pouilleuse. Cela fait six mois que l’Europe est à feu et à sang. Six mois que la guerre charrie ses milliers de morts quotidiens. Mais, sur le front, ce sont trois corps de femmes qui effraient l’état-major. Trois femmes froidement assassinées. Sur leurs cadavres, à chaque fois, une lettre d’adieu. Une lettre d’adieu écrite par leur meurtrier. Une lettre d’adieu cachetée à la boue des tranchées, sépulture impensable pour celles qui sont les symboles de la sécurité et du réconfort, les ultimes remparts de l’Humanité. Des femmes… C’est impossible. Tout s’écroulerait. Ou alors c’est la guerre elle-même qu’on assassine… Au revoir là-haut Pierre Lemaitre et Christian de Metter 2015 1919. Au sortir de la guerre, la société française peine à ménager une place aux anciens poilus devenus encombrants et les trafics les moins glorieux y vont bon train. Albert Maillard, modeste comptable, qui a sauvé la vie d'Édouard Péricourt, jeune fils de bonne famille, juste avant la fin des combats, tente de les faire vivre de retour à Paris. Édouard, défiguré, refuse de reprendre contact avec les siens et imagine une gigantesque arnaque à la nation pour tenter de renouer avec une vie, ailleurs. La Lecture des ruines de David B. Dupuis, 2001 Chaque homme tué au combat renaît-il dans le ciel sous la forme d’une étoile? Voir en rêve un autobus est-il vraiment un signe de mort prochaine? En 1917, Jan Van Meer, agent des services secrets alliés et folkloriste distingué, parcourt l’Europe à la recherche de l’ingénieur Hellequin, inventeur du canon à rêves et du barbelé végétal, passé maître dans la lecture des ruines… L’Ombre du corbeau de Didier Comès Casterman, 2014 Dans son registre si particulier, conjuguant réalisme, noirceur, fantastique et poésie, l'auteur propose une vision saisissante de la Grande Guerre. Septembre 1915, sur le front de la Meuse. Miraculeusement rescapé d’un bombardement de l’artillerie française, un combattant allemand erre seul dans un paysage dévasté. D’étranges visions le mènent à un château, lui aussi épargné par les combats. Les habitants du lieu, une curieuse famille dont certains membres se montrent amicaux, d’autres hostiles, semblent tous le connaître personnellement. Le jeune soldat découvrira bientôt que ses hôtes incarnent les différentes facettes de la mort. Il ne leur reste qu’à décider ce qu’ils vont faire de lui… Les livres pour la jeunesse Le cœur en bataille d’Isabelle Wlodarczyk / illustrations d’Aline Pallaro 2016 Oskar éditeur Ernest grandit au début du siècle dernier. Il tombe amoureux de la jolie Jasmine. Mais la guerre éclate et Ernest doit partir au front. Dans les tranchées, sous la mitraille, il pense encore et toujours à celle qu’il aime… Une belle histoire d’amour pendant la Grande Guerre. Suivi d’un dossier documentaire faisant écho au récit la Première Guerre mondiale racontée par les poilus. Avec des documents d’archives inédits des lettres adressées aux êtres chers, des cartes postales envoyées depuis les tranchées et d’autres documents forts pour comprendre la guerre. Douaumont, fort de guerre de Philippe Barbeau 2016 Oskar éditeur En voyage avec leurs grands-parents, Emma et Antonin visitent le fort de Douaumont. Dans le secret de ses profondeurs, celui-ci leur raconte la terrible bataille de Verdun. Les enfants découvrent alors qu’en 1916, le fort a été un des lieux de combats et le témoin de la souffrance des soldats… Philippe Barbeau a également écrit d’autres ouvrages pour les enfants autour de la Première Guerre mondiale La guerre d’Éliane 2006 Souvenirs cachés d’un taxi de la Marne 2014 La guerre du bouton 2015 Bonhomme de 14 d’Éric Chevreau 2014 Oskar éditeur Loïc doit préparer un exposé sur la Première Guerre mondiale. Son père a retrouvé les lettres appartenant à son arrière-arrière-grand-père mort en 1915 au champ d’honneur il avait tenu une correspondance avec sa famille pendant qu’il se battait sur le front. Curieux d’en apprendre un peu plus sur cette guerre, le garçon décide de lire toutes les lettres… L’armistice n’aura pas lieu de Catherine Cuenca 2018 Oskar éditeur Novembre 1918. L’armistice n’aura pas lieu! Tel est le cauchemar que font beaucoup de soldats du front, qui ont entendu la rumeur de la possible signature de l’armistice, mais peuvent craindre qu’il ne s’agisse que d’un beau rêve… C’est en particulier le cas de la jeune Anna et de son frère Niko. La tension est à son comble et le compte à rebours a commencé… Et puis le jour J est arrivé. Armistice ou pas armistice? L’Histoire de la France et du monde s’est décidée ce jour-là, comme celle d’Anna et Niko. A la gloire des petits héros de Gérard Hubert- Richou 2004 Editions Sed Quatre écoliers décident de partir et rejoindre le front pour participer à la guerre. Deux d'entre eux, Georgette et Robert, espèrent aussi y retrouver leur père car il est blessé. C'est en cherchant l'hôpital de campagne qu'ils découvrent la violence, l'absurdité et les horreurs de la guerre des tranchées. L'horizon bleu de Dorothée Piatek et Yann Hamonic 2002 Edition Seuil L'horizon bleu est l'un des premiers récits qui donne une vision globale du conflit à travers le parcours d'un soldat et la correspondance qu'il entretient avec sa femme. Les paysages des champs de bataille sont très bien illustrés. Et pour les plus grands… Docteure à Verdun – Nicole Mangin de Catherine Le Quellenec 2014 Oskar éditeur Février 1916. La guerre fait rage dans les tranchées. C’est dans cet enfer de Verdun » que Nicole Mangin vient d’être affectée. Seule femme médecin de l’armée française durant la Première Guerre mondiale, elle raconte son expérience des hôpitaux d’urgence du front. Un témoignage qui éclaire à la fois sur la guerre et sur les hommes et les femmes qui l’ont faite. Catherine Le Quellenec a également raconté la guerre à travers la vie de Marie Curie Marie Curie, une scientifique en guerre 2015 L’Étoile 2014 d'Eliane Stern et de Viviane Koenig Oskar éditeur La jeune Eliane Stern a décidé d’aider les poilus devenus aveugles lors des combats. Elle rédige son “journal de guerre” une feuille d’infos illustrée par ses soins, et qu’elle fait paraître tous les mois. Sous la plume d’Eliane, ce sont les craintes, les douleurs et les privations des gens de l’arrière qui s’expriment, mais aussi les espoirs d’une fillette attendant avec ferveur la paix et le retour de son père soldat. Rendez-vous au Chemin des Dames - Avril 1917 Yves Pinguilly 2007 Oskar éditeur Une histoire forte d’amitié dans les tranchées, lors d’une des offensives les plus meurtrières de la Première Guerre mondiale.
LaPremière Guerre mondiale. N° 307 - Juin 22. Version papier Le confort de la lecture papier à domicile sous 72h. 6,60 € Acheter. Version en ligne Lecture & conservation numérique dans l'Espace Client. 6,60 € Acheter. ISSN : 9772649611008. Ce mois-ci, Arkéo fait le point sur le premier conflit mondial de l’Histoire. De 1914 à 1918, l’Europe et le
6 octobre 2020 2 06 /10 /octobre /2020 1649 Si peu de documentaire et de films sont consacrés aux combats aériens et à l'activité surtout de reconnaissance du terrain au sol des différentes aviations, c'est qu'ils ne sont guère décisifs dans les batailles et que l'aviation encore tout en bois et toiles, malgré une accélération notable sur le plan technique tout au long de la guerre, n'en est véritablement qu'à ses débuts. On pourrait écrire, en regard des lenteurs d'acquisition par l'aviation militaire d'une place importante dans le déroulement des opérations, que les techniques pour filmer ce qui se passe au sol et dans les airs ont par contre pris des avancées importantes, ce qu'en témoignent les images recueillies pendant toute la guerre. - Wings Les Ailes; film muet de 1927, est le premier d'une longue série de longs métrages sur l'aviation. Longtemps considéré comme perdu, il a été retrouvé à Paris en 1992. Restauré, il est parfaitement visible aujourd'hui. Il relate l'histoire de deux amis, pilotes pendant la première guerre mondiale, qui ne tardent pas à s'entredéchirer sur fond d'histoire d'amour impossible et d'évènements tragiques. Le film met à l'honneur des avions tels que des Thomas-Morse MB-3, des SPAD et des Curtis P-1 Kawks. Cette oeuvre a littéralement lancé le cinéma d'aviation - Les As de ciel, chronique de la première guerre des airs, réalisé par Raoul FOX pour la compte de l'Office national du film du canada, de 92 minutes environ, sorti en 1994, est un film-hommage aux 10 000 aviateurs canadiens qui ont combattu en Europe lors de la Première guerre mondiale. Les As du ciel montre, au moyen d'un récit narratif et à l'aide d'archives, autant les sacrifices que les exploits remarquables de ces pilotes de combat affectés, depuis l'Angleterre, à des missions d'observation, de reconnaissance, de défense et de chasse. Avec des détails liés à des souvenirs précis, qui ne négligent ni l'émotion de la défaite ou de la victoire, ni l'esprit de camaraderie, ni la passion de l'aéronautique, ni le courage d'affronter la mort, ni l'absurdité de la guerre. - La fin du voyage, film britannico-américain réalisé par James WHALE dont c'est le premier long métrage, sorti en 1930, de 120 minutes, en noir et blanc, avec Colin CLIVE et Ian MACLARAN est l'un des grands films de l'entre-deux-guerres mondiales consacré à la guerre aérienne. Il fait l'objet d'un remake en 1976, Le Tigre du ciel. - Le Tigre du ciel Aces High, film britannique de 114 minutes, de Jack GOLD, décrit l'activité d'un jeune officier frais émoulu sur le front, où l'espérance de vie des pilotes n'est pas très élevée. Avec Malcolm MCDOWELL et Christopher PLUMMER dans les rôles principaux. Ace Hight est aussi un film sur la futilité de la guerre et le peu de valeur d'un homme qui a le mérite d'avoir une brochette de personnage forts et de ne jamais tomber dans les facilités mélodramatiques. Le script est inspiré très librement de "journey's End" 1926, fameuse pièce de théâtre de SHERIFF sur la première guerre mondiale. Contrairement à la pièce, il n'y a pas de tranchées dans le film, et que ce dernier est plutôt inspiré d'un livre de Cecil LEWIS, "Saggitarus Rising"... Le film comporte de belles scènes de combats aériens qui furent d'ailleurs un véritable cauchemar à filmer... Le DVD, en tête des deux "affiches" consacrées au film ci-dessous, est de 2015, et comporte comme bonus des interviews avec le réalisateur Jack GOLD et l'acteur Malcolm McDOWELL. site - S'inspirant de l'as allemand de la Première guerre mondiale Ernst UDET, futur général de la Luftwaffe, le personnage d'Ernst KESSLER incarné par Bo BRUNDIN dans La Kermesse des Aigles, film américain réalisé par George Roy HILL, sorti en 1975, est le seul lien avec la première guerre mondiale de ce film qui évoque la vie de pilotes dans les années 1920, anciens "héros de la grande guerre", et leurs diverses et difficiles reconversion professionnelles. Pour la petite histoire, mais c'est révélateur de la formation des pilotes qui eurent à combattre lors de la Grande Guerre, Ernst UDET, ami personnel d'Hermann GOERING, lui-même "héros" national, vécu aux États-Unis dans l'entre-deux-guerres, où il fit de nombreuses démonstrations de voltige aérienne. Certaines des techniques expérimentées alors serviront de bases à l'entrainement des pilotes allemands du fameux bombardier en piqué JU87Stuka... - Le Baron rouge, film américain de Roger CORMAN sorti en 1971, relate l'activité en 1916, dans la France occupée, du baron Manfred von RICHTHOFEN incarné par John Phillip LAW, à la tête d'une escadrille de chasse allemande, opposé à son rival, l'as canadien Roy BROWN. Ce film "colle" plus à la réalité que le suivant, qui l'ignore d'ailleurs, réalisé en 2008. - Baron rouge, film germano-britannique réalisé par Nikolai MÜLLERSHÖN, de 2008 donc, est bien plus spectaculaire que le premier, malgré la mise en scène d'une vie romanesque fausse et une vision "humaniste" du personnage principal. Le plus célèbre pilote et le plus craint de l'armée de l'air impériale allemande est tellement passionné d'aviation qu'il en oublierait que l'Europe est en guerre. Dans le film, quand il tombe amoureux de la belle infirmière Käte, il réalise que son image est utilisée à des fins de propagande. Il doit alors faire un choix entre son dégoût pour la guerre et son sens du devoir. Ce dilemme ne parait pas avoir eu lieu dans la réalité et s'il n'aurait pas été abattu en avril 1918, il aurait certainement continué à valoriser l'image de l'armée selon son propre Journal. De 100 minutes, ce film de guerre montre de manière réaliste les combats aériens, ses difficultés et la forte vulnérabilité de l'aviation à ce moment-là. L'allemand Joachim CASTAN a écrit le livre sans doute le plus complet sur le baron rouge et son mythe de chevalier du ciel une belle construction de la propagande allemande, malheureusement non traduit en français. On peut se référer à Stéphane KOECHLIN, La légende du baron rouge récit Fayard, 2009. - Un documentaire rétablit assez bien la réalité historique, celui de Peter MOERS, Le Baron rouge, Manfred von Richthofen Allemagne, 2015 - Signalons un DVD de la série documentaire de CBS NEWS sur la première guerre mondiale, Les as des l'aviation, évoqués d'ailleurs seulement sur une partie des quelques cinquante minutes. Terriblement daté, et le commentaire français de Pierre MIQUEL n'arrange rien, les archives présentées, issues directement de la propagande allemande ou alliée, sont axées sur les aviateurs et ne donnent pas une idée très exacte de la réalité pendant la Grande Guerre. Le développement des possibilités d'une aviation de bombardement et de combat évoqués ne "décollent" réellement que vers sa fin. D'ailleurs le film ne présente pas réellement un bilan des opérations et se contente d'égrener les performances humaines et techniques. Complété le 28 mars 2021 Published by GIL - dans FILMS UTILES Une ouverture sur un réel bien souvent falsifié comme le fut la première guerre visitée par le cinéma, le conflit américano-espagnol en 1898. Les conflits qui suivirent cette guerre furent tous filmés. Tout au moins les marges des conflits puisqu'il n'était pas possible d'intervenir directement sur les champs de bataille. Reconstitutions et images réelles Dans la première séquence d'histoire de l'année de 3e, nous allons étudier la Première Guerre mondiale. Après avoir revu les causes de ce conflit, nous allons essayer de comprendre comment la Grande Guerre a bouleversé les États et la vie des populations 1 - Le déclenchement de la guerrePour comprendre les causes de la Première Guerre mondiale, vous allez regarder cette vidéo de Thierry 2 - Les trois phases de ce premier conflit mondialPour compléter la fiche d'activité, vous allez regarder cette vidéo de Renoir HG. Cliquez sur ce lien pour récupérer cette activité 2. CorrectionActivité 3 - Combattre à Verdun et dans la Somme en 1916Dans cette troisième activité, vous allez étudier la vie des militaires sur le front et les combats d'une extrême violence qu'ils subissent lors des grandes batailles de 1916. Pour cela, vous utiliserez les vidéos de Karine Caulier et de Frédéric 4 - Une œuvre d'art illustrant ces violences Les joueurs de skat d'Otto DixDans la continuité de l'activité précédente, vous allez étudier le regard d'Otto Dix sur la Grande Guerre et sur ses conséquences. Cela nous permettra également d'aborder l'épreuve orale du DNB. Pour réaliser cette étude, vous regarderez cette vidéo de joueurs de skat d'Otto Dix 1920Activité 5 - Des civils confrontés à une guerre totalePour aborder les différents thèmes de cette activité et pour compléter la carte mentale, vous allez regarder la vidéo d'Histoiregeotrement sur les violences à l'arrière de 1'40 à 3'20 et la vidéo de Karine C sur le génocide arménien. Activité 6 - Une Europe affaiblie et transforméePour terminer cette séquence et analyser les documents proposés, vous devrez regarder cette vidéo de Renoir conclure, je vous conseille deux films sur la Première Guerre mondiale. La 1ère vidéo vous propose un extrait du film 1917 de Sam Mendes 2019 - la traversée du no man's land. La 2ème vidéo est la bande annonce du film Au revoir là-haut d'Albert Dupontel 2017, une adaptation du roman de Pierre Lemaître. Vous pourrez emprunter le roman et la BD de Christian De Metter au CDI.
Lafilmographie sur la première guerre mondiale se concentre encore sur quelques batailles, souvent en France, mais a le mérite d'éclairer certains aspects non européens, notamment aux Moyen-Orient et autour du rôle de la Turquie. Ainsi la bataille des Dardanelles, ou la bataille de Gallipoli concentre-t-elle l'attention de cinéastes, le
Réservé aux abonnés Publié le 07/12/2015 à 1928, Mis à jour le 08/12/2015 à 0821 Avec Cafard, Jan Bultheel livre une oeuvre qui traite une période difficile d'une façon réaliste. Eurozoom Le film d'animation Cafard narre l'odyssée d'un champion du monde de lutte en 1914. Sombre, efficace et pour adultes. Jan Bultheel sait que même si son film Cafard, destiné aux adultes, a été sélectionné dans des festivals en France, au Canada et en Espagne, il est loin d'être un succès assuré. C'est à la dernière minute qu'il a pu être programmé dans des salles parisiennes. Le cinéaste belge, auteur de courts-métrages, de clips et de films pour enfants, livre une œuvre inclassable qui traite une période difficile d'une façon Buenos Aires en 1914, détenteur du titre de champion du monde de lutte, Jean Mordant rentre chez lui à Ostende, en Belgique. Il vient d'apprendre que sa fille de 15 ans a été violée par des Allemands. Il songe à se venger, mais sera l'un des élus, héros de la nation» envoyés sur le front russe.En cherchant des sujets sur la Première Guerre mondiale, j'ai découvert Voyageurs de la grande guerre, le livre d'August Thiry et Dirk Van Cleemput. J'ai été captivé par cette histoire invraisemblable et absurde sur l'épopée du corps belge avec ces ACM, voitures canons-mitrailleuses… Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 60% à sa liberté, c’est cultiver sa à lire votre article pour 0,99€ le premier mois Déjà abonné ? Connectez-vous À lire aussiInterdit en Iran, Leïla et ses frères arrive dans les salles françaisesCensuré dans son pays natal, le film de Saeed Roustaee, qui dresse le portrait d'une société iranienne en crise, débarque en France au cinéma mercredi 24 août. Présenté au festival de Cannes, il avait séduit la cote de popularité de Will Smith en chute libre depuis la gifle des OscarsAlors que la carrière de l'acteur est à l'arrêt depuis son malheureux geste en direct à la télévision en mai dernier, Will Smith a perdu des points dans le cœur des Presle, la rebelle, fête ses 100 ansPORTRAIT - Née le 22 août 1922, l’héroïne de Falbalas, du Diable au corps et des Saintes Chéries a été la première vedette du cinéma parlant.
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Deux métiers ont souvent eu un destin partagé les soldats et les prostituées. Ce fut particulièrement le cas lors de la Grande Guerre. Afin d'enrayer les maladies, l'armée française a même dû contrôler et organiser la prostitution. "On gagnait tout ce qu'on voulait dans les lupanars de la zone et des camps. Là, c'était la bousculade, un dur, dangereux et écœurant business cinquante, soixante, jusqu'à cent hommes de toutes les couleurs, de toutes les races, à faire par jour, sous la menace continuelle des avions, des bombardements." Dans ses mémoires "Souvenirs d'un médecin de la préfecture de police et des prisons de Paris 14-18", le docteur Léon Bizard raconte sans détour le quotidien sordide des prostituées durant la Première Guerre que les combats font rage depuis août 1914, cette activité est des plus florissantes. Les soldats, éloignés de leur famille et plongés dans l'enfer de la guerre, sont en manque de compagnie féminine. "On peut mourir à tout instant, d'une seconde à l'autre. Quand la possibilité existe de répondre à son désir, il n'y a aucune retenue", raconte à France 24 le lieutenant-colonel Christian Benoit, auteur d'un ouvrage sur l'armée et la prostitution intitulé "Le soldat et la putain". Contenir les maladiesDepuis des siècles, les militaires et les prostituées partagent la même histoire. Pour Christian Benoit, il s'agit même d'un couple indissociable "Cela s'explique par le fait que les armées sont des groupements d'hommes jeunes et célibataires qui ont besoin de temps en temps de rencontrer une femme, pas toujours pour coucher avec elle d'ailleurs, mais pour avoir aussi une présence. Cette masse d'hommes constitue une clientèle pour la prostitution. Les proxénètes arrivent tout de suite là où il y a des soldats."Dès le début du XIXe siècle, l'armée se rend compte de l'ampleur du phénomène et surtout du problème des maladies vénériennes transmises lors de ces rapports sexuels. Alors qu'aucun traitement n'existe encore pour soigner la syphilis ou le chancre mou, la Grande muette décide de prendre des mesures. "Pour exercer, les prostituées doivent être inscrites auprès des autorités, soit dans les mairies en province ou à la préfecture de police à Paris. Elles doivent passer des contrôles sanitaires", détaille Christian Benoit. Malgré ces efforts, les maladies continuent de se propager en raison du grand nombre de femmes qui exercent dans la début de la Première Guerre mondiale, ces professionnelles n'ont pas bonne publicité. Alors qu'une vague de moralisme s'abat sur une France qui part en guerre, elles sont accusées de tous les maux "Cela a été vrai à toutes les époques. On l'a vu en 1870 ou en 1944. On s'en prend à elles. On les traite d'espionnes parce qu'elles rencontrent tout le monde. On cherche à les éloigner de l'armée, mais cela ne marche pas."Les prostituées qui ont été envoyées loin du front ne tardent en effet pas à revenir. Elles savent que la clientèle des soldats les attend. "Elles arrivent très près de la zone de l'avant, qui est sous l'autorité militaire. Il y a aussi des villages non loin des combats où il reste encore de la population. Une partie des habitantes se livre elle-même à la prostitution pour diverses raisons. On fait aussi venir des prostituées. Ce sont des scènes assez apocalyptiques, de vraies maisons d'abattage", décrit l'auteur de "Le Soldat et la putain".Des bordels militaires de campagneTrès vite, les médecins militaires font part de leurs inquiétudes quant à la propagation des maladies "Au moins 20 a 30 % des hommes ont attrapé la syphilis durant la guerre. C'est vrai pour les soldats, mais aussi dans la population civile." Au cours de l'été 1915, l'armée prend ainsi des premières mesures pour tenter d'enrayer ce fléau. Elle met en place des dispensaires "Les médecins en profitent pour interroger les hommes pour savoir qui les a contaminés de façon à rechercher la femme en question et essayer elle aussi de la soigner. Mais on découvre qu'ils sont souvent incapables de s'en souvenir. Ils sont tellement aveuglés par leur désir et les rapports sont tellement rapides qu’ils ne savent rien."Durant le dernier semestre du conflit en 1918, l'état-major français franchit même un nouveau palier en important le concept des "bordels militaires de campagne" BMC déjà utilisés par l'Armée d'Afrique depuis la conquête de l'Algérie. Après avoir trouvé des locaux, ou même fait construire certains, l'armée sous-traite la gestion de ces établissements auprès de proxénètes. "On ne peut pas généraliser, mais il y en a eu dans certains coins, en particulier auprès des camps d'instruction souvent installés à la campagne dans des zones où il n'y avait pas de réglementation de la prostitution ou de contrôles médicaux."Dans les rangs des autres belligérants de la Grande Guerre, le problème est aussi présent, mais les méthodes diffèrent. L'armée américaine interdit tout simplement à ses hommes la fréquentation des maisons closes "Ils préfèrent contrôler leurs soldats avec le système suivant tout homme qui a un rapport sexuel doit se présenter dans les trois heures qui suivent dans une station de prophylaxie où des soins lui sont donnés. S'ils sont malades sans avoir suivi la procédure, on leur prend la moitié de leur solde." Mais ce moyen de pression n'est pas toujours suffisant. À Saint-Nazaire notamment, où les Américains débarquent en France, ils vont largement contribuer à la propagation de la syphilis dans la ville en fréquentant des prostituées clandestines. Quand aux autorités britanniques, elles ne font rien en vertu de l'Habeas corpus, la loi anglaise garantissant la liberté individuelle "Aucun contrôle n'est possible. La seule mesure qu'ils prennent, c'est de s'aligner sur les Américains au printemps 1918 en interdisant l'accès aux maisons closes."Une pratique pas si lointaineÀ la fin de la Grande Guerre, cette activité lucrative connaît finalement un ralentissement avec la démobilisation des poilus et le départ des troupes étrangères. Mais le XXe siècle va encore donner au couple "soldat-prostituée" de nombreuses occasions de se retrouver. "Durant la Seconde Guerre mondiale, des unités venues d'Afrique du Nord étaient accompagnées de BMC. Ces femmes les ont suivies jusqu'en Allemagne. Pendant la Guerre d'Indochine, la prostitution a continué avec les femmes du pays", explique Christian Benoit. "Après la Guerre d'Algérie, la légion étrangère a même ramené en France avec elle le système des BMC. Jusqu'en 1978, il y en avait encore dans quatre garnisons à Corte, à Bonifacio, à Calvi et à Orange."Malgré la loi Marthe Richard, qui interdit les maisons closes depuis 1946, ces établissements continuent d'exister "C'était hors-la-loi bien sûr, mais c'était le système de la sous-traitance. L'armée se mettait en rapport avec un proxénète qui fournissait les filles. C'est toute l'ambiguïté de ce système." Une pratique qui a perduré pendant encore de nombreuses années. Le tout dernier BMC de l'armée en territoire français a fermé ses portes en 1995, à Kourou, en Guyane "Un proxénète local avait porté plainte pour concurrence déloyale." Wikimedia

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