Unesexagénaire, soupçonnée d'être à l'origine de plusieurs incendies dans la Haute-Vienne, a été interpellée et placée en garde à vue en début de semaine. Face aux enquêteurs, elle a avoué être à l'origine de 20 départs de feu en trois ans. En attendant son procès le 13 janvier, elle s'est vu prescrire une obligation de soins. Texte de Jean-Numa Ducange, Université de Rouen Colloque Féminismes allemands 1848-1933 Date 27 et 28 janvier 2012 Lieu Lyon Organisateurs Anne-Marie Saint-Gille université Lumière Lyon 2, Patrick Farges université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 Programme du colloque Dans la plupart des histoires du féminisme, même lorsqu’elles se limitent au cadre hexagonal, il est courant d’évoquer, fût-ce brièvement, l’action des femmes sociales-démocrates des pays germanophones à la fin du dix-neuvième siècle. Difficile en effet de ne pas mentionner des figures comme Clara Zetkin, qui marquèrent non seulement la constitution des premiers groupes de femmes “autonomes” dans le cadre du mouvement ouvrier à la fin du dix-neuvième siècle mais plus largement des générations entières de femmes militantes communistes, notamment au KPD pendant la République de Weimar puis en République Démocratique Allemande, où elle fit longtemps figure de précurseure incontournable. Il faut également citer la contribution d’August Bebel de 1879, Die Frau und der Sozialismus La femme et le socialisme, un des ouvrages les plus lus et diffusés dans le Parti social-démocrate allemand, témoignant d’un intérêt précoce pour le rôle et la place des femmes, surtout au regard des courants socialistes français de l’époque. Mentionnons enfin – d’autant qu’une partie de son oeuvre est traduite en français – la grande figure d’Adhelheid Popp en Autriche, dont les souvenirs constituent une source majeure pour comprendre la social-démocratie de l’époque. Les exemples de ce type pourraient être multiplés. Pourtant ces mêmes histoires du féminisme considérent souvent les écrits et actions des sociaux-démocrates comme limités, demeurant dans un cadre contraignant trop subordonné à la questions de classes sociales peu à même d’intégrer les revendications spécifiques des femmes, et ce malgré des tentatives audacieuses à l’image de la publication sur de nombreuses années d’organes de presse féministes comme Die Gleichheit. Ces considérations ne sont pas sans fondements, mais nous souhaitons aborder ici une question souvent peu évoquée, à savoir la façon dont nombre de femmes vont chercher à ancrer leur légitimité dans le parti par le recours à l’histoire, et plus exactement à l’histoire des révolutions, régulièrement mobilisée dans la mouvance sociale-démocrate. Une telle étude permet de délaisser les approches trop fréquentes jugeant périmées ou étroites les approches sociales-démocrates de cette époque, privilégiant un regard rétrospectif au lieu d’opérer un véritable retour historique sur des pratiques militantes diverses, qui ont concerné des centaines de milliers de femmes, et dans lesquelles les références au passé révolutionnaire, parfois critiques ou ambiguës ont longtemps joué un rôle mobilisateur important. Se référer à l’histoire L’intérêt pour les “précurseurs”, pour ceux – et celles – qui, par leurs combats antérieurs, annoncent et justifient les revendications actuelles, se manifeste clairement dans les partis sociaux-démocrates germanophones à partir des années 1880. Le “grand récit” de l’histoire humaine à vocation universalisante d’inspiration marxiste, souvent évoqué dans l’historiographie comme avant tout caractéristique des partis communistes à partir des années 1920, trouve en réalité son origine chez les sociaux-démocrates du XIXème siècle. Une de ses premières manifestations peut être repérée dans des volumes historiques publiés au début des années 1890, lorsque les partis sociaux-démocrates allemand et autrichien connaissent une croissance importante, rendant indispensable une lecture plus systématique du passé, à l’image d’un État en formation R. Koselleck. L’histoire des “grandes” révolutions, en premier lieu l’histoire de la Révolution française, fait par exemple l’objet d’ouvrages spécifiques, dans le sillage du centenaire de 1889 mais plus encore après la révolution russe de 1905, qui stimule nombre d’analogies avec la situation présente. Indépendamment des qualités proprement historiques de cette production, il faut insister sur le statut spécifique de l’histoire dans la social-démocratie, sans lequel on ne peut comprendre l’attitude des femmes sur laquelle nous allons porter notre attention. L’histoire, c’est bien évidemment des ouvrages rédigés par les plumes autorisés du parti, mais également toute une vulgate très présente dans les différents supports diffusés auprès des militants et sympathisants, qui vise à transmettre au plus grand nombre les rudiments d’une conception matérialiste de l’histoire tout en valorisant l’actions de certains groupes sociaux ou individus ayant marqué leur époque. Ainsi, si la Révolution française se retrouve dans des ouvrages théoriques et s’inscrit au coeur de controverses dans les revues sociales-démocrates concernant de facto l’élite du parti, sa présence ne se limite pas aux débats “au sommet” puisque de nombreuses mentions dans la presse militante, à l’occasion de conférences orales, dans les formations politiques aux différents niveaux et jusqu’aux almanachs Arbeiter-Kalender et agendas ouvriers Arbeiter Notiz-Kalender rappellent régulièrement le souvenir de la “Grande Révolution”. Très concrètement l’histoire révolutionnaire demeurait mal connue de la plupart des militants ; il n’en demeure pas moins que, parmi les références les plus présentes dans l’univers quasi-quotidien des militants dans le cas par exemple des agendas qui signalent régulièrement les grandes de la Révolution française, figurent des références historiques, qui s’inscrivent pleinement dans une légitimation – que l’historien aurait tort de ne voir que comme une vulgaire manipulation tant ces références sont structurantes dans ce type d’organisation – des actions contemporaines. “D’autres bastilles sont à prendre” pourrait-on résumer, et les nombreuses Mariannes germanisées » présentes dans de nombreux dessins et caricatures – ces dernières étant très prisées par les militants comme le montre le succès des journaux satiriques Der Wahre Jacob et Glühlichter – reprenant la devise Liberté – Égalité – Fraternité », confirment le succès de ce type d’analogies historiques. C’est le même type de comparaison qui vient à l’esprit lors de l’important congrès de Mannheim du SPD de 1906. Dans le compte rendu du congrès, après avoir évoqué les nombreuses manifestations, le rapport du comité directeur du parti Parteivorstand évoque le lien historique qui unit 1793 et 1905 Le 14 janvier, le tract fut diffusé à environ 6 millions d’exemplaires. Le dimanche suivant fut la date choisie pour les assemblées. Le fait que ce jour soit d’une importance particulière dans l’histoire des révolutions, puisque Louis XVI fut mis à mort à Paris le 21 janvier 1793 et qu’il s’agissait aussi du jour des massacres de Saint-Pétersbourg, devrait contribuer à rendre particulièrement nerveux les dominants. » Les exemples pourraient être multipliés, montrant l’importance des références historiques à tous les niveaux. Pour s’imposer dans le parti, les femmes devaient en quelque sorte fatalement trouver leur place dans ce dispositif d’analogies historiques si présents dans le discours des sociaux-démocrates. On connaît la tragique anecdote du congrès d’Hainfeld du parti autrichien de 1889-1889, lorsque la seule femme déléguée fut “spontanément” expulsée d’un congrès entièrement masculin, qui en dit long sur les difficultés qu’allaient rencontrer dans les décennies à venir les femmes investies dans le mouvement ouvrier. Puisque la place dans le parti ne leur était pas reconnue, il fallait montrer qu’historiquement les femmes avaient un rôle majeur dans les processus révolutionnaires antérieurs, si prisés par la littérature sociale-démocrate. Lisons ainsi encore Zetkin, s’exprimant à ce même congrès de Mannheim en 1906, qui inscrit les luttes actuelles des femmes dans le passé révolutionnaire Partout, la social-démocratie se tient aujourd’hui aux tous premiers rangs de la lutte pour la pleine émancipation politique du genre féminin. En 1792, Mary Wollstonecraft éleva la voix dans son œuvre célèbre Défense des droits de la femme » …. En 1789, le droit de vote pour les femmes a été exigé aussi bien dans des tracts que dans une requête à l’Assemblée Nationale Constituante. » Mais on n’attendit pas la révolution russe de 1905 pour évoquer de tels combats et se référer aux grandes figures de la Révolution française. Si le combat des femmes s’ancre autour de la référence germanique » des révolutions de 1848, la Révolution française et certaines de ces actrices occupent également un rôle important et, dans une certaine mesure, prédominant. La Grande Révolution française », comme on avait alors coutume de la désigner dans ces milieux politisés, a pour elle d’être la première Grande » révolution, en ce sens qu’elle a réussi là où 1848 demeure un échec traumatique pour les peuples germanophones. Qui plus est, 1789 a fourni des exemples de femmes exceptionnelles, dans un contexte marqué par une forte présence masculine, auxquelles il peut être aisé, mutatis mutandis, de se référer. Par exemple, alors que les publications se multiplient en 1893 sur la Grande Révolution » dans le cadre d’un long centenaire démarré dès la fin 1889, le journal de Clara Zektin publie une série d’articles sur les femmes de la Révolution. Un portrait de Madame Legros » est l’occasion de rappeler le rôle des femmes pendant la décennie 1789-1799 ; un autre article insiste davantage sur les forces sociales en analysant les journées des 5 et 6 octobre façon significative, l’auteure affirme que les luttes contemporaines des militantes sociales-démocrates prolongent les premiers mouvements de l’année 1789 et l’article invite à imiter l’action héroïque des sœurs du peuple de Paris ». Si ces articles étaient isolés et ponctuels, l’intérêt de la démarche serait extrêmement limité et ne pourrait justifier une quelconque réflexion un tant soit peu systématique. Mais d’autres exemples montrent que la question des femmes retient l’intérêt de plusieurs figures importantes du parti. Elle est ainsi abordée dans l’Arbeiter-Kalender autrichien très diffusé par Louise Kautsky, femme du célèbre théoricien et dont le patronyme permet incontestablement un certain écho. Elle souhaite montrer les différences entre le féminisme bourgeois » et celui du Parti social-démocrate en revenant longuement sur les racines de l’histoire du mouvement féministe à l’échelle européenne et aux États-Unis. Le rôle des pionnières est soulignée, notamment celui de Mary Wollstonecraft pendant la Révolution française. En démontrant le lien de la situation des femmes avec leur situation économique, Wollstonecraft aurait montré la voie pour atteindre les objectifs fixés par le mouvement social-démocrate actuel ; combat de classe et combat des femmes trouvent ainsi leur lien logique à travers une histoire centenaire. Wollstonecraft se prête d’autant mieux à l’exercice qu’elle est anglaise ; à une heure où la social-démocratie présente son marxisme comme le résultat de la fusion de la philosophie allemande, l’économie politique anglaise et de la politique française inspirée par la Révolution, une telle référence à une féministe anglaise acquiert une dimension quasi stratégique puisqu’elle permet de recouper le triptyque théorico-géographique proposé par les interprètes les plus autorisés de la social-démocratie. Au moment où l’on trouve par exemple régulièrement des occurrences à Jean-Paul Marat, précurseur de choix pour la social-démocratie en raison du lien qui unit le révolutionnaire à son journal l’Ami du peuple – le journal étant en effet alors fondamental pour les militants sociaux-démocrates – Zetkin et L. Kautsky valorisent également leurs héroïnes pour mieux tenter de légitimer leurs positions présentes. A souligner également la forte présence des manifestations de femmes pendant la révolution russe de 1905, qui permet là encore à Clara Zetkin dans le Journal en l’honneur du premier Mai Maifeier de publier un article consacré au rôle des femmes au cours des révolutions. … réprimées par la Révolution ? Mais cette démarche trouve rapidement ses limites, pour qui connaît un tant soit peu l’histoire des femmes pendant la Révolution française. Comment se limiter en effet à une valorisation des principales figures féminines de la révolution alors même que la dissymétrie avec l’action des hommes – du moins dans l’historiographie – est considérable et que la répression à l’égard des courants féminins a été importante ? Il n’est pas certain que le niveau de connaissances historiques – et moins encore les méthodologies existantes – permettait alors d’établir avec netteté les raisons de la faible place des femmes dans les institutions révolutionnaires pendant la décennie 1789-1799 alors même que leur rôle social – à l’image d’octobre 1789 – a été parfois décisif. Il n’en demeure pas moins que le slogan de la révolutionnaire française Olympe de Gouges si on a donné aux femmes le droit de monter à l’échafaud, elles doivent aussi avoir le droit de monter à la tribune » a été souvent répété par les mouvements des femmes en Autriche, alors même que l’on savait très bien le sort qui avait été réservé à Olympe de Gouges pendant la Révolution. On peut ainsi lire cette reprise comme une réponse des femmes à l’exclusion dont elles furent victimes au congrès fondateur d’Hainfeld évoquée ci-dessus. Toujours est-il que l’une des plus instruites et perspicaces d’entre elles va soulever le problème. Therese Schlesinger, bien moins célèbre pour la postérité que Clara Zetkin, joua pourtant un rôle important dans le Parti social-démocrate autrichien et était également connue en Allemagne pour ces nombreuses contributions à la Neue Zeit. A l’image de Zektin, elle valorise régulièrement le rôle des femmes au cours du processus révolutionnaire. Dans un article des Sozialistische Monatshefte de 1898, elle rappelle qu’en 1789 apparaît une des premières manifestations d’un mouvement autonome des femmes. Pour elle aussi Mary Wollstonecraft constitue une précurseur géniale du mouvement des femmes … [qui] appela les femmes à se battre pour leur indépendance, à élargir leur horizon intellectuel et à rompre avec la morale hypocrite de leur siècle ». Message implicite pour appeler à la révolte contre les barons de la social-démocratie ? Toujours est-il que Schlesinger semble lucide sur certaines impasses du mouvement révolutionnaire, puisqu’à l’occasion de la publication d’une brochure sur l’histoire des femmes au dix-neuvième siècle elle revient dans l’introduction sur la Révolution française et ne manque pas de relever la répression systématique contre les clubs féminins, même si elle retient également le rôle de quelques précurseurs comme Condorcet et à nouveau Mary Wollstonecraft. Mais, incontestablement, la critique prédomineà l’égard d’années révolutionnaires qui ont laissé peu de place aux femmes lorsqu’elle souligne que la Convention alla si loin dans son hostilité à l’action politique des femmes qu’elle vota une loi selon laquelle les femmes qui se retrouveraient à plus de cinq seraient menacées de prison ». A noter que la maison d’édition qui publie ce court essai est proche des “révisionnistes” de la social-démocratie qui publie notamment Eduard Bernstein, Max Schippel, Eduard David… montrant, certes sans exclusive, comment une parole “dissidente” sur la question sensible des femmes trouve un meilleur accueille chez ceux qui critiquent “l’orthodoxie” du parti, peu enclin à remettre en cause une certaine tradition révolutionnaire… Surtout lorsqu’il s’agit de s’exprimer en faveur de davantage de droits pour les femmes. A une autre occasion va s’exprimer crûment cette défiance. Formellement, le Parti social-démocrate autrichien réclamait le suffrage universel pour les hommes et les femmes. Il va pourtant accepter en 1906 la mise en place, certes du suffrage universel, mais uniquement publication d’un ouvrage consacré aux femmes pendant la Révolution française par Emma Adler en 1906 Die berühmten Frauen der französischen Revolution Les femmes célèbres de la Révolution française, épouse de l’important dirigeant de la social-démocratie autrichienne Victor Adler, peut se lire comme une réponse à cet affront. Les femmes de la Révolution dans cet ouvrage y sont présentées comme des victimes et l’ouvrage ne brille guère pas sa prise en compte des conditions sociales de l’époque. Les divers chapitres présentes avant tout des portraits biographiques assez classiques Madame Legros, Théroigne de Méricourt, Charlotte Corday, Madame Roland, Lucile Desmoulins, Olimpe de Gouge sic, Rose Lacombe, Madame Tallien, la Marquise de Condorcet. Les groupes populaires féminins pendant la Révolution sont absents de cette étude, encore qu’il soit possible d’y voir une opposition relative entre le carcan idéologique hérité de son éducation bourgeoise » et les aspirations d’émancipation des femmes sociales-démocrates ». Toujours est-il que son mari lui écrira peu après qu’il perçoit son livre comme archi-réactionnaire » et que l’on retrouvera très peu l’ouvrage cité dans les grandes références sociales-démocrates, sauf à la marge. Ainsi Die berühmten Frauen der französischen Revolution n’aura droit qu’à une brève recension dans la Neue Zeit. Néanmoinsun compte rendu d’Adelheid Popp dans les Sozialistische Monatshefte est à relever ;le contenu lui-même du compte rendu, assez bref, n’a rien d’exceptionnel mais il est significatif de relever qu’aucun autre ouvrage social-démocrate sur la Révolution française n’est recensé dans cette revue entre 1905 et 1914 à part celui-ci, nouveau signe du bon accueil d’une revue “révisionniste” pour la question des donc encore une fois en-dehors des canaux les plus “officiels” du parti que cette voix s’exprime. Cette diversité éditoriale, à laquelle sont moins coutumiers d’autres sociaux-démocrates, se poursuit d’ailleurs dans les années à venir puisque peu avant la guerre, Therese Schlesinger traduit les mémoires de Godwin sur Wollstonecraft dans une maison d’édition autrichienne non sociale-démocrate ; elle y présente à nouveau la révolutionnaire anglaise dans ses quelques mots d’introduction comme la figure “la plus importante de l’émancipation des femmes». Vers le droit de vote Il faudra attendre les lendemains de la Première Guerre mondiale et la proclamation conjointe des deux Républiques en Allemagne et en Autriche pour que les femmes sociales-démocrates obtiennent une de leurs principales revendications, le droit de vote. A lire les débats qui précèdent la ratification de celui-ci, on voit que les références historiques sont encore présentes. Adelheid Popp publie ainsi un article qui appelle au suffrage universel car la grande époque a commencé où même la parole des femmes doit être aussi entendue. L’heure de la liberté et égalité doit aussi sonner pour elles ». Pour ancrer une telle proposition dans l’histoire, Popp affirme La vieille Autriche a cessé d’être. Les femmes, elles aussi, doivent en tirer les conclusions nécessaires. … Il est un fait qu’il y a plus de cent ans, non seulement les femmes demandaient l’égalité des droits, mais aussi que des hommes ont défendu cette même exigence. Déjà à l’époque de la Révolution française il y avait une association qui s’appelait la Société fraternelle des patriotes des deux sexes pour la défense de la constitution. » La relative vigueur des mouvements féministes des pays germanophones n’a pas peu joué dans l’obtention du du suffrage universel pour tous et toutes en 1919 en Allemagne et peu après en Autriche. Dans des pays où le mot révolution renvoyait à un échec dans le cadre national, à l’image de 1848, le droit de vote était octroyé aux femmes avant la France… Paradoxe ? N’oublions pas que la “révolution” de 1918 était passée par-là et qu’en dépit de l’épisode tragique de la répression violente à l’égard de groupes politiques comme les Spartakistes en Allemagne, nombre d’avancées politiques sociales furent concédées pour la première fois à la suite de la vague révolutionnaire entraînée par la fin de la Première Guerre mondiale. Et il était désormais évident que dans un tel contexte la ferveur – certes relative comme on l’a vu – avec laquelle on pouvait se référer aux précurseurs de la “Grande Révolution” du côté des femmes sociales-démocrates ne pourrait plus être désormais la même.
Maiscomme je ne suis pas rancunière (et aussi parce que de toute façon j'avais prévu d'écrire cet article) j'ai décidé qu'aujourd'hui nous allions parler de l'image de la femme Pourquoi un tel suj
Elle est la première génération à transmettre un savoir à ses parents et à expérimenter une nouvelle définition de la maturité. Eva-Katalin via Getty Images Pourquoi la Eva-Katalin via Getty Images Pour 85% des Français, l'affaire est entendue "les valeurs de la jeune génération n'ont rien à voir avec celles des générations précédentes1 ". C'est en effet une des croyances les mieux partagées aujourd'hui la jeunesse actuelle serait une génération de "mutants". Pourtant, est-on bien sûr qu'elle existe? Dans leur dernier livre2, le sociologue Serge Guérin et le philosophe Pierre-Henri Tavoillot affirment que la "génération Y" est une invention des professionnels du marketing. Ce concept serait destiné à parer des prestiges de la nouveauté cette catégorie de la population que, depuis les années 1960, nous avons coutume d'appeler "les jeunes". La guerre des générations n'aura pas lieu Le propos de leur livre est souvent convaincant et bat en brèche ce qui est trop souvent reçu comme une évidence la jeunesse d'aujourd'hui serait radicalement différente des générations qui l'ont précédée. Nos deux auteurs ne le croient pas. Au contraire, ils sont convaincus que la guerre des générations, annoncée par plusieurs sociologues ou économistes depuis deux décennies, n'aura pas lieu. Non qu'il n'existe pas de raisons objectives au déclenchement des hostilités. En vérité, celles-ci sont nombreuses. Serge Guérin et Pierre-Henri Tavoillot ne se font pas faute de les rappeler pauvreté, chômage, précarité touchent de plein fouet une partie non négligeable de la jeunesse. Mais d'autres évolutions sont aussi à prendre en compte selon eux. Les relations entre les générations, par exemple, n'ont jamais été aussi bonnes qu'aujourd'hui. Et dans le contexte de stagnation économique qui règne en France, l'entraide familiale est une réalité. La "famille providence" est un filet de sécurité pour de nombreux jeunes. "Brouillage" plutôt que "brouille" la transformation des âges de la vie En réalité, la principale erreur que nous commettons, aux yeux de nos deux auteurs, c'est que nous prenons pour une "brouille" ce qui est avant tout un "brouillage". Il y a aujourd'hui une transformation des âges de la vie que chacun peut observer. Les marqueurs qui séparaient traditionnellement la jeunesse de l'âge adulte ne fonctionnent plus. Le diplôme, le service militaire, l'entrée dans le monde du travail ou l'installation en couple ces rites de passage n'en sont plus vraiment. Dans la société "liquide" qui est la nôtre désormais, bien malin celui qui pourrait dire à quel âge nous quittons la jeunesse et à quel âge nous atteignons la maturité. Non seulement les marqueurs ont changé, mais la dynamique des âges de la vie s'est largement individualisée. L'adolescence se prolonge. Nous devenons "vieux" de plus en plus tard. Et, comme l'Insee le confirme dans ses enquêtes sur le divorce, nous recommençons notre vie plusieurs fois, goûtant ainsi aux charmes jamais révolus de l'âge des possibles. Dans ce contexte "brouillé", la tentation est grande d'inventer une nouvelle "génération" cela permet de mettre un nom sur les mutations sociologiques et de se donner l'illusion de maîtriser ce qui se trame sous cette "confusion des âges" à laquelle on assiste. Cette dynamique serait portée par les jeunes. Il est vrai que la transformation digitale en cours nous conforte dans cette croyance. Quand nous les observons, nous constatons que les jeunes ont le regard rivé sur l'écran de leurs smartphones, le casque bien enfoncé dans leurs oreilles, indifférents en apparence à ce qui les entoure. De là à les considérer comme "différents", il n'y a qu'un pas. Pour Serge Guérin et Pierre-Henri Tavoillot, le changement de société concerne toutes les générations. La génération Y, des jeunes comme les autres? Les analyses de Serge Guérin et de Pierre-Henri Tavoillot sont stimulantes et permettent de comprendre pourquoi la guerre des générations n'a pas eu lieu et pourquoi, selon toute vraisemblance, celle-ci n'aura jamais lieu. La force du lien intergénérationnel est aujourd'hui une réalité et l'on ne voit pas ce qui pourrait le remettre en cause à moyen terme. En revanche, il est permis de douter de leur conviction selon laquelle le concept de "génération Y" ne serait qu'un pur produit de l'imagination publicitaire. Pour eux, les jeunes d'aujourd'hui ressemblent à bien des égards aux jeunes d'hier. De fait, on retrouve dans cette génération les traits qui caractérisent la jeunesse depuis toujours l'impatience, l'insolence, l'inconstance, la fébrilité, la passion, etc. Mais l'observation attentive de cette génération montre néanmoins des spécificités. Il y en a deux, en particulier, qui marquent une véritable rupture3. La 1ère génération à transmettre un savoir à ses parents La première rupture est liée à la technologie, mais pas dans le sens que l'on met en avant habituellement. On décrit souvent les jeunes d'aujourd'hui comme des "digital natives". Ayant grandi avec Internet, on les imagine en "petites poucettes" Michel Serres aux pouvoirs décuplés par la technique. En réalité, il suffit de se souvenir à quelle rapidité le smartphone s'est diffusé auprès de toutes les générations pour comprendre que la technologie ne suffit pas à distinguer la génération Y. Tout au plus peut-on souligner que les jeunes sont souvent les premiers à adopter les nouvelles technologies. Mais ce qui les distingue à la vérité, c'est qu'ils forment la première génération vers laquelle les parents se tournent pour apprendre quelque chose. Jusqu'à présent, chaque génération transmettait son savoir à la suivante. Il se produit aujourd'hui un fait inédit les jeunes transmettent des connaissances à leurs parents. Et pas n'importe lesquelles celles qui permettent à chacun d'entrer dans l'avenir comme les applications à télécharger ou les blogs à consulter, etc. À une époque où les compétences se périment rapidement, où les mutations digitales remettent en cause les métiers, il devient urgent de ne pas perdre pied. Les parents sont angoissés à l'idée d'être dépassés. La génération Y fait la liaison. Une nouvelle façon d'entrer dans l'âge adulte La seconde rupture portée par cette génération est qu'elle n'oppose plus la jeunesse et la maturité. Elle devient adulte tout en restant jeune. Depuis les années 1990 jusqu'au début des années 2000, on s'était habitué à la figure de l'"adulescent", ce jeune qui ne veut pas entrer dans l'âge adulte et qui recule le plus longtemps possible le grand saut. Tanguy en a été un symbole. La génération Y, elle, entre dans l'âge adulte mais tout en conservant l'état d'esprit de la jeunesse. De là cette impression hybride que traduisent bien les nouveaux espaces de co-working, celui des start-ups ou de toute entreprise qui tente d'insuffler un esprit "Millennial" dans ses murs. Le concept de "maturescence" évoqué dans le livre rend compte en partie de cette évolution. À la notion traditionnelle de "maturité", Pierre-Henri Tavoillot propose celle de "maturescence" pour souligner que celle-ci n'est plus un point d'arrivée –ce moment de la vie où un homme devient un être "accompli"– mais un processus. Dans les sociétés contemporaines, la maturité ne s'atteint jamais de façon définitive. On ne finit jamais d'être adulte. La génération Y est la première à porter ce nouveau statut. Il y a donc bien une "génération Y". Pour la première fois, la jeunesse influence directement ses parents non pas de façon superficielle à travers la mode ou la musique mais de façon fondamentale en offrant des clefs précieuses pour survivre dans un monde de plus en plus digital. L'émergence de cette génération marque aussi notre entrée dans un nouveau monde celui où nous ne sommes plus obligés de renoncer à notre jeunesse pour devenir nous-mêmes. 1 Observatoire France de Sociovision, vague 2016. 2 Serge Guérin et Pierre-Henri Tavoillot, La Guerre des générations n'aura pas lieu, Paris, Calmann Lévy, 2017. 3 Cf. Tous Millennials, une étude Sociovision/NRJ Global, 2016. À voir également sur Le HuffPost Leterme « démocratie » vient d’ailleurs du grec ancien « dêmos », qui signifie « peuple », et « kratos », qui réfère au pouvoir : la démocratie est donc, littéralement, le « pouvoir du peuple ». Il faut toutefois savoir que, pour les Athéniens, le peuple se limite aux citoyens, c’est-à-dire aux hommes libres, nés de

Ce reporticle est extrait d’un Bulletin de la Classe des Beaux-Arts de l’Académie royale de Belgique 2007, 6e série, T. 18, p. 316-372.Pour le plus grand nombre des amateurs de musique – ceux qui aiment Bach, Mozart ou Beethoven – le terme musique moderne » est synonyme de musique incompréhensible et perturbante » que l’on tolère au concert entre une symphonie classique et un concerto romantique, mais qui est rarement la bienvenu. En a-t-il toujours été de même dans le passé ? Nous savons que l’histoire de la musique ne s’est pas déroulée comme un long fleuve tranquille et qu’elle a connu des débats et des crises. Mais ces crises ont-elles été de même nature que celle que nous connaissons aujourd’hui ? Sachant que le renouvellement de la forme et des contenus de la musique à un rythme plus ou moins rapide est une constante dans toutes les sociétés, je voudrais tenter de comprendre comment certaines musiques nouvelles ont été perçues comme modernes », c’est-à-dire non comme le prolongement naturel du passé, mais comme une rupture de Vitry, Almisonis – Rosa ». Motet à trois voix du Codex d’ différence essentielle entre la musique d’aujourd’hui et les musiques du passé, c’est qu’aujourd’hui la musique veut n’être écoutée que pour elle-même, veut être dégagée de toute contingence sociale, veut être un art pur, tandis que les musiques du passé ont longtemps accepté de se subordonner à d’autres activités, de n’être qu’un support d’autre chose faire marcher, faire danser, divertir, émouvoir, aider les fidèles à s’unir dans la prière, célébrer plus intensément les joies et les douleurs, les espérances et les certitudes de leur communauté spirituelle. Fonctionnalité d’un côté, pureté et formalisme de l’autre, est-ce cela qui fait la différence ? Pas entièrement, car les musiques fonctionnelles ne sont jamais vierges de préoccupations esthétiques et ces préoccupations peuvent entraîner des transformations formelles, susceptibles de perturber la fonctionnalité. Par ailleurs, les musiques dites pures ne sont pas seulement formelles, elles recèlent toujours une part d’ première trace d’une protestation à l’égard d’une musique moderne remonte au XIVe siècle. Elle se place dans le contexte d’une musique destinée à l’église, musique fonctionnelle s’il en est. Longtemps transmise de manière orale la musique liturgique n’a été notée qu’à partir du VIIIe siècle ; les livres qui l’ont transcrite ont été considérés dès lors comme les dépositaires de la parole divine. Comme le répertoire sacré ne pouvait être modifié, on s’est attaché à l’orner et à l’amplifier en superposant une mélodie grégorienne d’origine les mélismes de la phrase finale d’un alleluia, particulièrement deux ou trois voix nouvelles établies selon les règles du contrepoint naissant et dotées de textes différents. Des préoccupations esthétiques sont ainsi intervenues au sein même du chant environs de 1320 un traité manuscrit, rédigé par un musicien du nom de Philippe de Vitry, a connu une assez large diffusion. Sous le nom d’Ars nova, il proposait une nouvelle manière d’écrire la durée des notes il introduisait des valeurs plus courtes que celles qui étaient en usage jusque là et il faisait admettre la légitimité d’une division binaire des mesures à côté des traditionnelles mesures Moyen Âge le terme ars ne renvoie pas à une esthétique mais à une technique. Cependant, cette notation nouvelle, exposée parallèlement par d’autres théoriciens, répondait à des besoins expressifs qui s’étaient manifestés dans diverses œuvres de manière confuse un quart de siècle avant sa codification. Elle permettait le développement d’une musique renouvelée dans l’esprit et se caractérisait par une grande subtilité rythmique et un goût marqué pour les dissonances. Cette musique nouvelle ne s’adressait plus seulement aux moines dans les abbayes mais à une aristocratie de cour qui avait adopté la polyphonie pour ses divertissements profanes et qui imposait ses goûts raffinés jusque dans l’ ce qui explique la condamnation qu’en a faite le pape Jean XXII dans une décrétale de 1325, où il a rappelé fermement que la musique dans l’église ne pouvait détourner le fidèle de sa dévotion. Les pratiques nouvelles avaient ainsi fait prendre conscience aux premiers destinataires des dangers d’une valorisation de la musique pour elle-même au détriment de sa mission fonctionnelle. La polyphonie qui était née dans l’église a pourtant continué à s’y développer, avec des alternances de complexité et de simplicité relative. Elle a certes servi de culte, mais elle en a été un ornement somptueux qui devait aussi montrer la gloire du prince et la gloire de l’Eglise elle-même. Celle-ci a non seulement permis mais le plus souvent encouragé le décor sonore esthétique qu’apportaient les motets et les messes des grands théoriciens du XVe siècle, Jean Tinctoris, compositeur brabançon qui a vécu à Naples, après avoir écrit la musique rend plus belles les louanges à Dieu », a dit aussi qu’elle donne la gloire à ceux qui en sont experts », c’est à dire aux compositeurs ; c’est donc que dès ce moment, une place importante était accordée à l’individualisme créateur dans la musique. En fait de création musicale les hommes de ce temps ne connaissaient que la musique qui leur était contemporaine ou celle d’un passé récent. Tinctoris ne connaissait rien de Guillaume de Machaut, de Landino ou de Ciconia. Vers 1480 il écrivait que c’était Guillaume Dufay, mort une vingtaine d’années auparavant, qui avait fait sortir la musique du désordre et de l’incohérence et qu’un art véritable et de qualité n’existait que depuis Jean Ockeghem à la génération la pratique quotidienne, on reléguait sans cesse dans l’oubli ce qui était passé de mode ; de génération en génération on corrigeait le point de départ, en ramenant chaque fois le début de la renaissance à une distance chronologique que l’on maîtrisait par la mémoire. On choisissait un musicien dont les œuvres n’étaient plus guère chantées mais qui avait été célébré antérieurement et dont le nom était encore connu. Le musicien auquel on attribuait le mérite de la renaissance de la musique après un passé obscur variait donc après Dufay, Ockeghem a tenu sa place ; l’ars perfecta a ensuite été représentée par Josquin Deprez, puis par Adrien Willaert, puis par Palestrina et Roland de Lassus. Caccini, Amarilli mia d’un développement naturel de la musique est implicite dans la pensée des XVe et XVIe siècles après une époque très faste, mais très lointaine, un âge d’or qui peut être situé dans l’Antiquité des philosophes ou des Pères de l’Eglise, la musique est entrée dans une longue période de décadence, disait-on ; elle y a été maintenue jusqu’à ce qu’un maître exceptionnel la tire de ses ténèbres et la fasse renaître ; on atteint la maturité à la génération suivante grâce à un autre maître, plus grand que le premier, qui mène l’art à sa perfection et qui est pris pour modèle par d’autres artistes ; mais déjà, on s’inquiète, car des musiciens modernes » proposent de nouvelles manières d’écrire menaçant de mettre à mal la perfection qui avait été atteinte. Dans l’ignorance où l’on était de la musique de plus d’un demi-siècle, les théoriciens et pédagogues ont ainsi tracé pas à pas l’évolution d’une musique qui se transformait tout en restant fidèle à certains principes XVe et XVIe siècles, un même type d’écriture, la polyphonie, s’était imposée dans tous les genres profanes et sacrés. Sans doute, celle-ci avait-elle connu des variantes, mais l’écriture contrapuntique à la base de toute création, avait assez de souplesse pour permettre à des tendances hétérogènes de se manifester, particulièrement dans le domaine la fin du XVIe siècle cependant, les principes mêmes de la création polyphonique ont été suspectés. Les critiques les plus vives au contrepoint ont été formulées dans des milieux humanistes italiens qui allaient puiser leurs arguments dans le mythe d’une musique grecque antique qu’ils ne connaissaient que par les écrits des philosophes. Pour traduire les sentiments avec intensité, pour pénétrer l’âme des auditeurs, la musique devait, plaidaient-ils, renoncer à la polyphonie et recourir à la simple monocodie accompagnée d’instruments. En fait, au sein même de la technique du contrepoint, une des tendances de l’évolution avait déjà simplifié progressivement le contrepoint et centré l’attention de l’auditeur sur une voix en solo, les autres parties étant ramenées à des accords de soutien ; la voix en solo pouvait, en effet, atteindre une vérité plus intense dans l’ stile nuovo » a permis la naissance de l’opéra, un genre où ont été exploités toutes ses possibilités expressives, car il permettait de faire ressentir les passions dans toute leur violence et leur diversité. Cependant, il ne s’est pas borné à la forme exaspérée de l’opposition au contrepoint qu’était le récitatif totalement asservi au texte. En devenant musique baroque » il a conservé des éléments stylistiques qui provenaient de l’époque précédente, mais les a renouvelés et vivifiés ; il s’est progressivement enrichi et est devenu véritablement une autre musique, profondément différente de celle de la Renaissance par son allure mélodique, son rythme, ses principes harmoniques. Il s’est consolidé en établissant au fil des œuvres le système tonal dont Jean-Philippe Rameau allait théoriser les principes dans son Traité de l’harmonie réduite à ses principes naturels en XVIIe et au XVIIIe siècle la création musicale est restée essentiellement fonctionnelle il y avait une musique pour l’église, une musique pour l’intimité la musique de chambre et désormais une musique proposée à un public qui payait sa place l’opéra et bientôt le concert ; ces différents rôles entraînaient une diversité d’écriture. Le compositeur travaillait pour un commanditaire, un patron, et veillait à répondre à ses attentes. Son apprentissage reposait sur l’imitation des œuvres qui lui étaient proposées comme modèles ; c’est ainsi qu’il apprenait toutes les règles de la composition, le contrepoint et la basse continue, les procédés rhétoriques de représentation des émotions, les formes et, par une pratique personnelle, le bon usage des instruments et de la Bach, Adagio du Concerto en ré mineur d’après A. de l’apprentissage, l’imitation et parfois le décalque d’œuvres existantes étaient considérés comme un procédé légitime de composition, pour autant que l’œuvre nouvelle soit jugée bonne, c’est-à-dire soit à la fois proche de ses modèles, et quelque peu différente. On a pu ironiser sur les centaines de concertos de Vivaldi et de ses contemporains conçus sur un même modèle, inventifs chez certains, stéréotypés chez beaucoup d’autres. Cette banalisation de la création n’empêchait pas l’artiste de mettre parfois les règles en question, mais c’est en oeuvrant qu’il arrivait à le faire, comme entraîné par une dialectique interne. Bach lui-même est souvent parti dans ses compositions d’œuvres préexistantes écrites par d’autres ou par lui-même ; il les transformait en les transcrivant. Dans sa musique instrumentale aussi bien que vocale, il recourait constamment à des formules mélodiques imageantes selon une rhétorique traditionnelle. Les quelques brouillons de lui qui ont été conservés montrent qu’il commençait par noter la séquence mélodique qui allait servir de base à la composition – dans une fugue, le sujet et le contre-sujet – ainsi que l’emplacement des modulations. En partant de ce qu’il avait intériorisé des modèles qu’il empruntait, selon les cas, à la musique italienne, la musique française ou la tradition allemande, il rédigeait ensuite l’œuvre d’une traite en respectant le plan initial, mais en y introduisant des innovations de détail et en y ajoutant des compléments qui pouvaient être beaucoup de ses contemporains, ce qu’écrivait alors le vieux Bach relevait d’un style dépassé – c’est aujourd’hui que l’on parle de la modernité permanente de sa musique – tandis que ses fils Carl Philip Emanuel et Johann-Christian contribuaient par leurs œuvre aux changements d’écriture et du goût. En effet, dans l’évolution générale, à l’intérieur d’une esthétique donnée apparaissaient périodiquement des œuvres qui, au fil des années, multipliaient les exceptions aux règles admises ; ainsi s’élaborait progressivement un style nouveau qui finissait par reléguer dans l’oubli le précédent avec tout son répertoire en l’occurrence le style galant allait remplacer le Amadeus Mozart, Menuet » du Quatuor les dissonances’ en ut majeur K. philosophes comme Kant ou Schelling ont alors perçu des changements dans l’état d’esprit de certains artistes ceux-ci rejetaient le principe de l’imitation qui avait prévalu jusque là dans les arts imitation de la nature, des sentiments, du langage parlé ; une nouvelle catégorie esthétique, l’originalité, a commencé alors à prendre de l’importance. En musique ce nouvel état d’esprit s’est marqué, par exemple, chez Mozart lorsqu’il a rompu avec son maître, l’archevêque de Salzbourg, et qu’il est devenu un musicien indépendant, gagnant sa vie en jouant ses concertos pour piano dans des concerts payants, en donnant des leçons, en vendant ses œuvres à des éditeurs, en fournissant des opéras à des directeurs de théâtre. A partir du moment où il a acquis une autonomie sociale, Mozart a liberté la plus grande partie de sa musique de toute fonctionnalité ; sans rompre avec les formes et les genres traditionnels, il les a amplifiés, leur adonné des accents expressifs nouveaux ; l’irruption de l’inattendu au milieu du déjà connu est chez lui l’essence de l’originalité ; il composait pour sa propre satisfaction et pour l’admiration des connaisseurs » comme Joseph Haydn à qui il a dédié six de ses plus beaux de la Révolution française a aussi insufflé un désir d’autonomie chez les artistes ; ils y ont souvent été contraints, du reste, car en France, et bientôt aussi en Europe, les anciens commanditaires – les églises, les princes – n’ont plus eu les moyens d’entretenir des musiciens et d’en être les mécènes. L’autonomie acquise par les artistes les a incités à rechercher l’originalité et celle-ci est bientôt devenue la norme pour la est alors devenu la figure mythique du musicien libéré de toute entrave sociale, qui ne visait à satisfaire que sa seule conscience d’artiste ; il a rendu son langage de plus en plus complexe ses dernières sonates pour piano et ses derniers quatuors mènent à un monde sonore auquel n’ont accédé longtemps que de rares élus. Après lui, et inspirés par son exemple, des créateurs ont engagé leur musique dans un langage d’une complexité croissante et ont pris les risques d’une rupture avec un public qui s’élargissait grâce aux progrès de l’instruction et de la démocratie. Mais les nouveaux venus à la culture avaient de la musique une connaissance moins intime que ceux qui par tradition familiale et de longue date, avaient régulièrement vécu avec souvent parce que ces amateurs ne trouvaient pas leur plaisir dans les musiques nouvelles qu’ils se sont tournés vers les musiques du passé. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle encore, la connaissance qu’on avait du passé de la musique était restée très limitée. Les premières histoires générales expliquaient que la musique avait connu un progrès constant à travers les âges et avait sans cesse gagné en qualité. En 1789, dans une des premières histoires générales écrites alors, Charles Burney écrivait encore Si nous avons donné dans ce livre beaucoup d’exemples d’œuvres anciennes, ce n’est pas comme modèles de perfection, mais plutôt comme des reliques barbares qui montrent les égarements de l’humanité qui a pu se contenter d’une mauvaise musique avant d’en entendre de la bonne ».En Angleterre des festival Haendel » consacrés au Messie ont été organisés chaque année dans les principales villes après la mort du compositeur. En Allemagne la musique de J. S. Bach qui à sa mort ne correspondait plus au goût galant alors dominant, a été valorisé par un groupe très restreint d’admirateurs comme le modèle d’un art sérieux et grave qui s’opposait aux frivolités contemporaines et ne pouvait être laissé dans l’oubli. Bach et Haendel ont ainsi été les premiers piliers d’un musée de la musique » où ils ont bientôt été rejoints par les trois classiques viennois », Haydn, Mozart, Beethoven et un polyphoniste comme Palestrina, qu’on n’avait pas cessé de chanter à l’église mais que désormais on allait entendre parfois dans des Concerts historiques. Ce sont les œuvres de ces maîtres qui ont fourni le noyau de ce qu’on a appelé la musique classique ». On a jugé alors qu’il était faux de croire qu’en se transformant au fil des siècles, la musique avait nécessairement progressé en qualité ; on a pensé que des œuvres d’un passé plus ou moins lointain pouvaient apporter à l’auditeur des satisfactions plus grandes que les musiques contemporaines. Au sein de la musique savante, la musique classique » s’est ainsi installée en opposition à la musique moderne » avec des œuvres qui, fonctionnelles à leur origine, ont été écoutées désormais en concert c’est au concert et non à l’église que les cantates et les Passions de Bach ont été entendues c’est aussi directement au concert que Beethoven a destiné sa Missa solemnis. Le répertoire classique s’est étendu, d’une part à des musiques antérieures à Bach, d’autre part à des romantiques comme Schubert, Chopin, Schumann, puis progressivement à des œuvres de compositeurs qui avaient plus profondément transformé le langage comme Wagner, Debussy, le Stravinsky de Petrouchka et du Sacre du printemps et qui, pour cette raison, avaient d’abord été étiquetés comme modernes ».Tous les compositeurs du XIXe siècle n’ont pas eu l’ambition de transformer le langage. Beaucoup ont écrit une musique de bonne ou de moins bonne qualité qui tenait compte, avec un retard plus ou moins grand, des acquis progressifs dans l’innovation. D’autres encore ont souhaité satisfaire les goûts du public le plus large et ont commercialisé leur art. Au XIXe siècle, ce fut le cas notamment pour les virtuoses du piano ou du violon, pour beaucoup de compositeurs d’opéra et de musique de Stravinsky, Le Sacre du Printemps, Premier Tableau, L’Adoration de la la veille de la première guerre mondiale, la modernité a connu des manifestations éclatantes qui ont provoqué de véritables scandales. Le Sacre du printemps de Stravinsky, vite intégré cependant au patrimoine des chefs-d’œuvre malgré ses violences rythmiques, et Pierrot lunaire d’Arnold Schoenberg, déclamé sur la traduction allemande de poèmes d’Albert Giraud, étaient apparus comme les créations les plus révolutionnaires qu’on ait jamais connues. A propos de Schoenberg, Claude Debussy, qui avait personnifié l’audace, avait écrit dans une lettre de 1915 à Stravinsky quelques phrases, inspirées aussi par le climat de la guerre, qui comptent parmi les plus véhémentes contre une musique moderne Il faudra ouvrir les yeux et les oreilles lorsque le bruit nécessaire du canon laissera la place à d’autres sons… Il faudra nettoyer le monde de cette mauvaise semence, il faudra tuer ce microbe de la fausse grandeur organisée, dont nous ne nous sommes pas toujours aperçus qu’elle était simplement de la faiblesse. Dans ces dernières années, quand j’ai senti les miasmes austroboches s’étendre sur l’art, j’aurais voulu avoir plus d’autorité pour crier mon inquiétude, pour avertir des dangers vers lesquels nous courions sans méfiance » 1 Arnold Schoenberg, Mondestuken », Pierrot lunaire op. la guerre, à l’occasion de l’audition à Paris de Pierrot lunaire, le critique Emile Vuillermoz a bien situé le rôle mythique attribué à Schoenberg comme parangon de l’avant-garde dans les surenchères de la modernité Lorsqu’un jeune compositeur, français ou étranger, manifestait quelque tendance pour un style heurté, fragmenté, âpre et dissonant, on disait d’un air entendu Il est très influencé par Schoenberg ». Pour beaucoup d’honnêtes gens, la course à la dissonance se contrôlait de la façon suivante Wagner, jadis grand champion, s’était laissé dépasser par Debussy ; Debussy avait été distancé par Ravel ; Ravel avait été semé » par Stravinsky ; et au-delà de Stravinsky, très loin, là-bas, dans la direction du Prater, galopait éperdument ce coureur fantôme Arnold Schoenberg » 2. Cependant, dès ce moment, Schoenberg avait jugé qu’après le chromatisme wagnérien de Tristan et Isolde, la multiplication de modulations vagabondes auxquelles recouraient beaucoup de compositeurs avait réduit à l’inefficacité les vertus d’articulation et d’unification du langage tonal et que celui-ci, dès lors, avait fini de jouer son rôle historique il l’a remplacé par une méthode de composition basée dans chaque œuvre sur l’organisation systématique des douze sons de l’échelle chromatique, sans aucune prédominance Boulez, III. L’artisanat furieux », Le marteau sans Europe occidentale, en France, en particulier, Schoenberg a toujours été considéré comme un musicien d’avant-garde mais, en même temps, comme un musicien de laboratoire ». Dans l’entre-deux-guerres, le néo-classicisme de Stravinsky a dominé la musique contemporaine. Mais, après 1945, ce néo-classicisme a été la première cible d’une nouvelle génération avec Pierre Boulez à sa tête. Ces musiciens ont répudié les structures tonales et ont adopté l’écriture sérielle, d’abord appelée dodécaphonique », en prenant comme point de départ non Schoenberg mais son disciple viennois Anton von Webern, dont la musique, dépourvue de toute rhétorique traditionnelle, était jugée plus adéquate à l’innovation dans la rigueur. Par des rencontres aux cours d’été de Darmstadt, où pendant quelques années de jeunes musiciens de tous les pays ont rivalisé d’audace dans leurs créations, et aussi grâce aux festivals et concerts spécialisés qui ont été créés à travers l’Europe, une véritable internationale de l’avant-garde s’est alors musiciens ont affiché leur mépris pour les compositeurs qui perpétuaient de quelque manière l’usage du système tonal après Stravinsky, ils ont bientôt condamné Bartok et même Alban Berg et Schoenberg, trop liés au passé à leurs yeux, tandis que leurs adversaires proclamaient que la pensée sérielle, en négligeant les universaux psychologiques fournis par la nature, renonçait à toute communicabilité. Les musiciens sériels ont voulu créer un style collectif rigoureusement déterminé par une logique interne. Ils ont cherché l’appui dans l’électro-acoustique pour créer des sons nouveaux et, plus tard, dans l’informatique pour élaborer des schémas de composition rigoureusement rationnels qu’il n’y avait plus qu’à traduire ensuite en matière sonore. Pendant une quinzaine d’années, le radicalisme le plus intransigeant a prévalu. D’abord solidaires, les chefs de file du sérialisme, Pierre Boulez en France, Karlheinz Stockhausen en Allemagne, Luigi Nono en Italie, Henri Pousseur en Belgique, ont ensuite poursuivi leurs démarches créatrices personnelles en évitant le plus souvent les pièges de la surdétermination et ceux de l’aléatoire ou du n’importe Deliège a consacré récemment un gros livre à Cinquante ans de modernité musicale » dans la deuxième moitié du XXe siècle 3, c’est-à-dire de l’avènement du sérialisme à son éclatement dans des chemins qui s’entremêlent, à ses prolongements chez de nombreux compositeurs et à ses reniements. A lire cet ouvrage, on constate que, contrairement à ce qu’avaient espéré ses initiateurs, le sérialisme ne s’est pas imposé comme un mouvement fédérateur qui indiquerait de manière incontournable le destin de la musique ; de nombreux courants ont marqué des ruptures successives dans le sérialisme et ont donné à la musique des orientations fort sein de l’avant-garde même, des musiciens qu’on a dits post-modernes » sont apparus à partir de 1970. Ils ne croyaient plus que les musiques modernes d’aujourd’hui seraient la musique universelle de demain ; ils n’ont pas craint de mélanger les styles et les genres ; ils se sont souvent inspirés des musiques du passé, de musiques extra-européennes et parfois de musiques commercialisées. Les avatars du sérialisme ne couvrent évidemment pas toute la musique contemporaine ; beaucoup de compositeurs ont continué sans trouble de conscience à écrire leur musique dans la tradition de l’écriture tonale et les musiques du passé sont restées plus que jamais entendu, toutes les musiques – classiques et modernes – sont défonctionnalisées. Ce ne sont pas seulement les musiques modernes qui sont d’accès difficiles. En effet, pour comprendre Bach, Beethoven, Wagner ou Debussy, l’auditeur peut s’appuyer sur certaines constantes du système tonal établi depuis le XVIIe et le XVIIIe siècle, mais il doit aussi pouvoir distinguer dans toutes leurs variantes les schèmes formels et expressifs introduits au fil de l’histoire et, à chaque œuvre novatrice, il doit s’efforcer d’ajuster ses facultés de compréhension. Ces exigences font que toutes les musiques classiques sont élitaires, elles ne touchent qu’un public minoritaire ; les musiques contemporaines, et parmi elles les musiques modernes, n’atteignent qu’une fraction réduite de ce public l’étude qu’il a consacrée à la musique de Bach et à sa compréhension, le philosophe et esthéticien Boris de Schloezer écrit J’ose affirmer que dans une salle de concert, sur cent personnes, il n’y en a pas dix peut-être qui soient capables d’écouter réellement la musique. Convaincu qu’il lui prête attention et s’en délecte, l’auditeur généralement se contente de s’écouter ou plutôt de s’abandonner à une vague euphorie, à la fois sentimentale et sensuelle, traversée d’émotions fugaces qui le surprennent lui-même lorsque brusquement il lui arrive d’en prendre conscience et de reconnaître jusqu’où l’art a entraîné ses rêveries » 4.Pour Boris de Schloezer, le bon auditeur doit aussi s’investir intellectuellement dans l’écoute des musiques pour les saisir dans leur globalité et leur unité. Mais, il en est conscient, même pour les musiques classiques cet idéal n’est atteint qu’exceptionnellement. La compréhension d’une œuvre moderne est plus ardue encore dans la mesure où le langage et la forme refusent les stéréotypes. Certes le temps du radicalisme intégral est passé. Les compositeurs d’aujourd’hui s’efforcent dans leurs œuvres de susciter l’attention de l’auditeur par des points d’ancrage qui créent des alternances et des oppositions de divers types. Ils ont l’espoir que l’auditeur pourra ainsi, sans en prendre véritablement conscience, percevoir les éléments d’une forme et donner un sens psychologique à ce qu’il entend. Cet espoir leur donne une raison de créer et même de vivre. Mais il faut le reconnaître, il n’est pas souvent satisfait.

Prenonsla question de l’art. Depuis 30 ans, la dimension transgressive a quasiment été constitutive de ce qui confère une valeur artistique. C’est dans la nouveauté, la différence, le choquant, le risqué, le jamais fait, la transgression que se trouvent aujourd’hui la valeur et la reconnaissance. Alors qu’auparavant, l’art De jour au jour , l'humanité se développe sans cesse et les mentalités se diffèrent d'une époque à une autre . La femme ancienne , en effet, se trouve à l'aise lorsqu'elle garde son foyer. Par contre , la femme moderne ne trouve son équilibre que lors de sa participation effective dans la grande société . Pourquoi , alors, la femme d'autrefois se contente de sa situation? Et pourquoi la femme d'aujourd'hui veille toujours à améliorer sa condition ? Auparavant, il y avait une convention sociale tacite qui exigeait que l'homme travaille en dehors de la maison tandis que la femme garde son foyer parce qu'elle n'a pas la même endurance physique que l'homme et qu'elle ne peut pas supporter deux servitudes celle du foyer et celle du travail à l’extérieur. Du fait , depuis sa toute petite enfance , toute son éducation tendait vers ce but lui enseigner tout ce que doit savoir une mère de famille modèle et une bonne épouse . Il n'y avait pas de plus grande obsession pour une famille .En fait , dès son plus jeune age , sa mère la préparait inlassablement au seul grand événement de son existence se marier , enfanter , se préoccuper de son mari , élever ses enfants et prendre en charge tous les soins ménagers . Joseph de Maistre n'a-t-il pas écrit en 1808 dans Lettre à sa fille > C'est pourquoi , rester chez-elle , c'était un véritable honneur pour elle auquel elle devait réussir et prouver ses compétences talentueuses . Il en résulte qu'elle se contentait de cette situation qu'elle avait déjà acceptée et appréhendée depuis son plus jeune age . Par contre, la femme aujourd'hui est tout à fait différente .En effet, elle est émancipée grâce à une grande lutte qui a défendu la cause féminine pour l'égaler à l'homme et la libérer de son esclavage > Par la suite , la femme est réhabilitée. Ainsi , la sortie de la maison pour l'éducation ne lui est jamais interdite également à l'homme . De surcroît, elle a le droit d’exercer un métier rémunéré et elle occupe tous les domaines sans exception . En outre , elle a tous ses droits , par conséquent , la femme est devenue un élément actif et important dans la société. Elle se révèle astucieuse , zélée et résistante pour prendre en charge une double responsabilité . C'est pour cette raison , que la mentalité ancienne , qui exige à la femme de rester chez-elle à cause de son impuissance , fait sourire la plus part des femmes modernes puisqu'elle est invalide de nos jours . En guise de conclusion, on peut noter que personne ne peut nier l'importance de l'activité de la femme chez-elle quelque soit l'époque .Mais , il est impératif que la femme partage avec l'homme ses charges et ses responsabilités pour le développement et la prospérité de la société. Autrement dit , pour le bien-être de tous et de toutes .
LIVG et la dépénalisation totale de l’IVG restent toujours sous les feux de l’actualité aujourd’hui. A l’heure d’aujourd’hui, il y a encore des débats sur des questions qui, il
Débats En fonction de différents facteurs sociaux, les relations entre femmes et hommes prennent des formes diverses. Article réservé aux abonnés Peut-on déceler, dans les pratiques amoureuses d’aujourd’hui, une exception française », pour ­reprendre le mot de la philosophe Elisabeth ­Badinter ? Sylvie Chaperon, qui a codirigé, avec Christine Bard, le Dictionnaire des féministes PUF, 2017, en doute. La double norme morale entre hommes et femmes, qui est la marque même du sexisme, est encore très prononcée. Si l’on observe la sexualité hors mariage ou le nombre de partenaires masculins, les écarts hommes-femmes sont plus accusés en France que dans les pays du nord de l’Europe. » Age au premier rapport, différence d’âge entre les partenaires, nombre de compagnons dans une enquête publiée en 1997 dans la revue Population Initiation sexuelle et genre comparaison des évolutions de douze pays européens », les sociologues Michel Bozon et Osmo Kontula constatent que l’Europe du Sud est marquée par un double modèle de comportement fondé sur le genre » alors que les pays du Nord – Scandinavie, Belgique, Pays-Bas, Allemagne – sont nettement plus ­ égalitaires » grâce à une émancipation féminine assez avancée ». La France, elle, rappelle, sous un mode atténué » les pays du Sud. Pratiques amoureuses et représentations sociales Pour Isabelle Clair, chargée de recherches au CNRS, les discours sur “l’exception” française, qui présentent la “civilité” des relations entre hommes et femmes comme une caractéristique nationale, font comme s’il existait un “style” français en la matière. Mais c’est un mythe en fonction des milieux sociaux, des niveaux de diplômes, des âges, des générations et des contextes – au travail, en famille, dans la rue –, les relations entre hommes et femmes prennent des formes diverses. » La sociologue insiste en outre sur les liens entre les pratiques amoureuses et les représentations sociales. Plus on accorde de l’importance à la différenciation entre les sexes, plus les inégalités entre les filles et les garçons ont des chances d’être accentuées. La différence produit de l’asymétrie. Lorsqu’on insiste beaucoup sur le fait qu’un “vrai” garçon n’a rien à voir avec une fille et réciproquement, on favorise les rapports de domination car dominer les filles fait partie de ce qu’être un “vrai” garçon veut dire. Or le ­discours sur la différence des sexes est très ­prégnant en France. » Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Femmesd'hier et d'aujourd'hui. Née en 1907, elle entre en école préparatoire en 1922 et souhaite étudier la médecine. Mais, en 1925, un accident de bus la laisse gravement
PARTAGER SUR En hommage aux années 90, l’agence de communication nantaise Impulsion 360 a réalisé une série d’illustrations pour mettre en évidence la différence entre hier et aujourd’hui et la façon dont le monde a évolué, ainsi, ces images ont été envoyées par l’agence sur les disquettes sous forme de cartes de vœux, sympa l’idée ! Articles Similaires  Article Suivant GALAXY S6 le prochain smartphone de Samsung semble assez prometteur Article Précédent Windows 10 qu’est ce qu’il nous apporte de nouveau ?  À propos de l'auteur Amine Jelassi Je suis passionné de veille High-Tech et légèrement geek sur les bords. Jamais vraiment loin d'internet et connecté quasiment en permanence, on peut dire que le web est une véritable extension de mon corps ! 0 0 votes Évaluation de l'article
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comparaison entre la femme d hier et d aujourd hui